J224
Le soleil se montre entre deux clignements de paupières et en un clin d'oeil je suis chez Cecilia, accueillie par une énergie apaisante, un sentiment de "à la maison". Deco -petite voix timide, look 80's, mouvements nerveux- a péparé le repas, végétarien voir -lien, comme le veut la casa. Il fait gris, je m'enfonce dans le canapé avec le chat. Puis je fais connaissance avec Joao, 30aire un peu perché qui part subitement jouer de la flute après s'etre émerveillé de notre conversation, et enfin Karol... qui m'intimide un peu.
Anniversaire surprise d'une copine de Cecilia, soirée entre filles et piapiapia assourdissant.
J225
Questions rigolotes et clichéisantes d'esthéticienne (les françaises ne s´épilent pas... en plus de ne pas se laver...).
Pluie, police fédérale inexistante pour prolonger mon visa, clochards aux feux rouges...
Diner réunissant la famille. Plus une carnivore adoptée.
J226
Le son du reggae, un oiseau blanc hésitant, des pecheurs qui surveillent leur ligne, des enfants qui jouent, des surfeurs, des baraques presque désertes... Barra da Lagoa. A moins que ce soit le paradis? Le soleil qui me fait me sentir HEUREUSE. La colline verte surplombe la ville aux maisons colorées, les vieux jouent aux dames et regardent celles qui passent... Ça ressemble au bonheur.
J227
Marché bio avec Karol pour vendre des fringues en coton "organico", je me promène entre savons fait maison et miels appétissants avant de filer vers la plage. Joaquina est pleine de surfeurs, coureurs et familles suréquipées (glacière, parasol, bouffe pour 10 jours, chiens, jeux...)... Le ciel est indécis, je ne reste pas longtemps. Pas de bus, alors je fais du stop. Le gars, comptable et sandboarder à ses heures perdues, a l'air aussi surpris que moi. Je m´essaye aux crèpes végétaliennes et partage de la musique avec un Deco très MPB-folk.
J228
La maison du bonheur, silencieuse, se réveille doucement. Les parents de Karol apparaissent et avec le petit dèj famille-amis, la saudade aussi. Après, Cecilia, Karol et moi momtons dans la Fusca, la super coccinelle nous emmène à Campeche. Plage derrière la dune, déééélicieeeeuuux.
A la maison je découvre les protéines de soja -bizarre- et nous repartons exposer les fringues au marché, entre patchwork de couvre-lit et chaussure artisanale chilienne, jusqu´à la pluie. On replie en 2-2, on s´entasse dans la cocc, et on va se préparer pour le samba.
Cabane de pecheur avec vue sur la lagune pleine à craquer, la musique est bonne, ça danse. Au début c`est cool, après c'est relou : la bière aidant, les gars perdent la notion des limites physiques et quand les tentatives de suçon d'oreille et de tatage de sous-vetements me fatiguent trop, je fais tapisserie au bar, observant le manège de l'extérieur en faisant mon possible pour etre désagréable.
J229
Refaire le sac, passer un dernier moment avec la famille, dire aurevoir trop vite et trop mal... Monter dans un bus à coté d'une fille disgracieuse qui retire ses talons de mon siège. Soupirer.