J 118
Non je ne veux pas que le réveil sonne. Non je ne veux pas le voir disparaître à l'embarquement. Pourtant le temps file, me colle mes larmes, et bientôt je suis moi aussi dans l'avion. On croit qu'on va tous mourrir, l'avion bouge dans tous les sens et j'essaye de me convaincre que se crasher dans les nuages c'est forcément doux... Le pilote gère, j'arrête la parano. Survol du canal de Panama, j'ai l'impression de pouvoir toucher les bateaux, et les immeubles qu'on dirait de carton. Du tetrabrik. Puis l´aéroport de Bogota où je passe de tomate à myrtille devant les mecs de l'immigration, professionnels de la drague en folie à la lecture de ma profession. Vol jusqu'à Cartagena, taxi qui m'appelle "mi amor" et qui me conduit dans la vieille ville. Il fait nuit. Et chaud.
J119
Balade dans le casco antiguo, magnifique. Rares sont les rues qui n'attirent pas mes pas, les façades colorées qui n'attirent pas mes yeux. Du marché (tout à l'air délicieusement gras et sucré) aux murailles en passant par les petites places fleuries, le charme abonde. Bon, après les gars du dortoir bouchent les wc, alors je m'asseois sur ma sieste tandis qu'on me change de chambre. Dîner de fruits avec une argentine, concert de harpe et chant lyrique -je tiens 20 minutes-. Puis concert reggae avec des brésiliens pendant que dans ma chambre des anglais se mettent de la poudre dans le nez. Fin de soirée tratando falar portugues. Y a du boulot.