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Le centre de Cali est mignon... mais le meilleur qualificatif pour cette ville reste "bordélique". Des travaux partout, du trafic dans tous les sens, un bourdonnement intense qui s'amplifie avec ma fatigue. Quelques achats, quelques conversations avec Ulla et Donncha, et avec Morphée, qui ne me laisse pas aller danser.
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Sortie au Rio Pance avec le petit groupe qui s'est formé à l'Iguana Guesthouse. Le transport m'abrutit, la sueur coule dans mon dos, et je n'ai pas pris mon maillot. Tant pis. Je profite au moins d'un peu d'air frais. Le retour est interminable, mais mon cour de salsa caleña avec Wilber me remet les piles. Style nouveau, de la matière á travailler. La nuit venue nous sortons, et ressortons des lieux oú nous avions décidé de sortir : méme en ayant payé l'entrée nous sommes OBLIGES de consommer au moins une bouteille d'alcool. Et si on ne boit pas d'alcool? Dehors. Au bar d'à coté méme souci, la gérante préfère nous voir sortir plutöt que nous vendre 4 cocas.
A l'hotel c'est la féte aussi, il y a un jeune américain alcocainé qui insulte tour à tour les clients. Difficile de pas vouloir lui en coller une... et il se met à pleurer en nous disant qu'il faut pas manquer de respect aux Etats-Unis, le meilleur pays du monde, qui a envoyé les cervelles de ses enfants exploser en Irak. Bon, la je vais me coucher, la psychiatrie c'est en dehors de mes compétences.
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Cours de salsa beaucoup plus académique aujourd'hui. Ca fait mal et j'aime pas : rigidité et salsa je trouve que ça ne colle pas. Mais je me plie (je me tends plutot) aux ordres. J'échange des tresses africaines contre un bracelet, puis je pars prendre le bus de nuit pour Bogota avec Donncha. Dans ma poche, l'adresse d'un chamane.
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Oh my god! Tous les américains sont-ils complètement dingues??? A peine assise je me fais scotcher par un grand malade qui se vante d'etre venu arreter le narcotrafic, d'aimer les pornos, d'avoir des ancetres qui ont amenés des esclaves à Cuba (les esclaves étaient forcément des imbéciles puisqu'ils se sont laissés avoir),... Je m'échappe. Le musée de l'or est beaucoup plus intéressant, je m'instruis et j'admire la technique, l'Histoire, le travail. J'entre dans une salle obscure... et la porte se referme derrière moi. Elle est ronde, les murs couverts d'objets en or, qui se transforment en chauve-souris, en poissons, en vagues, au chant d'un chamane et au bruit de l'eau. L'expérience est géniale, et vu les regards quand j'en sors, je dois vraiment faire une drole de tete. Je me promène dans les rues mouillées de Bogota, minuscule à l'ombre des grands édifices. Les prix sont "tarif capitale", ca caille, je rentre travailler un peu de portugais et plonge.