J42 (suite)
Nous voici donc au milieu du Rio Usumacinta, rive droite mexicaine, rive gauche guatémaltèque. Le frais du vent, les images du fleuve : des femmes qui lavent du linge, des enfants qui sautent et crient dans l'eau, des vaches qui glissent pour aller boire... A peine débarqués nous montons dans le bus déglingué pour Flores, le chauffeur nous prête de quoi payer la taxe d'entrée au territoire fixée selon l´humeur : aujourd'hui 40Quetzales/pers. 2h de piste avec des paysages hallucinants, les montagnes sont pointues, les palmiers ressemblent à des autruches. Je suis un peu fatiguée, certes. 2h de plus sur l'asphalte et nous voici à Santa Elena ou le soleil nous brûle en attendant le van pour Tikal. Papa dégouline.
Déçus par la tente à Tikal : on croyait dormir dans la forêt, nous voilà collés à nos bruyantes voisines hollandaises sur une plaque de béton sous un auvent en tole. La balade à la nuit tombée entre les temples est magique et la vue sur la jungle du Peten depuis le temple IV est incroyable.
Pourquoi les gardes sont-ils armés?
J43
Les bécasses se sont réveillés 15 min trop tôt. Et vas-y que j'ouvre et que je referme le zip et vas-y que je ricane bêtement... Eh oh!!! Il est 3h40 les meufs!!! La visite commence à 4h20... seulement. Lever du soleil depuis le temple I gâché par un gros nuage, mais qu'importe, être là, en haut d'une pyramide de plus de 1000 ans, l'obscurité qui se lève, les cris des singes hurleurs, les oiseaux qui se réveillent... du bonheur. Tikal dans mon top 5 de ruines adorées. Difficile d'imaginer les lieux sans arbres, nous sommes en pleine forêt, mais les anciens mayas avaient déboisés pour s'installer. A l'issue des 4h de visite, la douche est indispensable. Des bouteilles d'eau, et un français pédant plus tard et nous sommes en panne de bus. L'arrivée à Flores, les soucis de retrait, la zone la plus pourrie du bled et l'hypocrisie de mister tête de brigand font chuter le moral, qui remonte avec un beau coucher de soleil sur les quais. On s'en va dormir dans le bus tandis que la ville s'éveille au son des rires et des bières des touristes (population majoritaire sur l'île ou je rêve?).